Torotoro et son parc national – sur les traces des dinosaures

Torotoro et son parc national – sur les traces des dinosaures

3 nuits – 4 jours dans le parc national de Torotoro à la découverte des formations géologiques à 4.000m d’altitude, des traces de dinosaures et fossiles.

Destinations / Amérique du Sud / Bolivie / Date de voyage : Octobre 2022

Le Salar de Uyuni, la route de la mort à La Paz, le lac Titicaca…  c’est en préparant notre itinéraire pour nos 2 semaines de voyage en Bolivie, que Julien a découvert ce bout de terre à allure fort sympathique sur google maps.  Lors de la lecture d’articles sur le parc national de Torotoro nous avons immédiatement été conquis : c’est parti pour suivre les traces de dinosaures en Bolivie.

La ville de Torotoro se trouve dans le nord du département de Potosí entre 1 900m et 4 000m d’altitude sur le relief est des Andes orientales. Le nom de la ville qui compte aujourd’hui environ 10 000 habitants provient du quechua « thuru thuru » ce qui signifie « boue » pour faire référence à la terre humide qui a permis de conserver les traces des dinosaures jusqu’à aujourd’hui. En effet, la culture quechua est très présente ici. La ville est nichée au cœur du parc national Torotoro. Créé seulement en 1989, ce parc abrite une richesse incroyable de formations géologiques et sites paléontologiques.

Comment se rendre à Torotoro?

Pour se rendre à Torotoro il existe deux possibilités :

  • Il semblerait qu’il soit possible de s’y rendre en bus,
  • En colectivo (trufi).

C’est la seconde option que nous avons sélectionnée suite aux conseil des cochabambins. Les colectivos partent tous du même endroit : l’intersection entre l’Avenida Républica et la C.V. Grande et ce tous les jours dès qu’ils sont pleins. Le tarif est de 35 bolivianos (soit 5 €) pour une durée de trajet de 4h à 5h.

Arrivée à Torotoro, les colectivos nous déposent à la parada a Cochabamba : calle Saenz – au centre à deux pas du mercado central.

Où se loger à Torotoro?

La ville de Torotoro compte plusieurs hostals et hôtels. Nous y sommes restés 3 nuits au total et nous avons séjourné à :

  • L’hostal El Dinosaurio : on a adoré. Les hôtes sont très sympathiques, et les chambres très propres. Nous avons payé 126 bolivianos (soit 18 €) / nuit pour une chambre double avec salle de bain commune et petit déjeuner inclus.
  • L’hostal Margaritas : on recommande également mille fois surtout pour la literie et la propreté : l’accueil chaleureux par Israël (il tient par ailleurs la bibliothèque de la ville) et le propriétaire de l’hostal Mathéo qui vient de Suisse et qui tient par ailleurs un bar-restaurant en face de l’hostal (de l’autre côté de la place avec les statues de Dinosaures) : le Crétacico. Nous avons payé 100 bolivianos (soit 15 €) sans le petit déjeuner pour une chambre double avec salle de bain commune. Au sein de l’hostal il y a une cuisine partagée ainsi que la possibilité de laver ses vêtements.

Où se restaurer à Torotoro?

On trouve à Torotoro plusieurs restaurant et notamment des hostals qui font restaurant également. Pour notre part, nous avons dîné à :  

  • L’hostal El Dinosaurio : ils proposent des pâtes et des pizzas : très copieux et bon marché ;
  • Au Crétacico : hamburger frites : également très bons.

Dans les deux cas, les prix des plats sont entre 20 et 35 bolivianos (soit 3 € à 5 €).

Et pour les déjeuners plus typiques nous nous sommes rendus au marché :

  • Il y a 3-4 stands qui proposent des platos tipicos : en entrée une soupe et en plat du riz avec du poulet généralement. Pour le prix imbattable de 8 bolivianos (soit un peu plus d’1 €).

C’est à Torotoro aussi que Julien a découvert notre futur pêché mignon : les Pasankalla ! Cela ressemble un peu au popcorn : en effet c’est une sorte de maïs soufflé légèrement sucré.

Les Pasankalla (ou pasancalla) sont proposés sur les marchés et à quasiment tous les coins de rues et font une délicieuse collation!

Comment visiter le parc national de Torotoro ?

L’incontournable : la visite du parc national Torotoro. En arrivant, nous avons de suite pris notre entrée au parc national au bureau des guides dans la Calle del Olvido. Le tarif est de 100 bolivianos par personne (soit 14 €) pour 4 jours consécutives.

Au bureau des guides il y a une carte avec tous les sites à visiter :

  • La Ciudad de Itas,
  • La Caverna de Umajalanta,
  • Mirador El Vergel & Canon de Torotoro,
  • Puentes pétreos,
  • Chiflónqaqa,
  • Batea Qocha,
  • Pinturas rupestres,
  • Cerro Wayllas,
  • Carreras Pampa,
  • Siete Vueltas,
  • Cementerio de tortugas,
  • Ruinas de LLama Chaki.

Plusieurs circuits sont proposés pour voir une partie des sites. Si vous souhaitez comme nous voir une sélection des sites bien spécifiques, il est tout à fait possible de choisir les sites que l’on souhaite voir à la carte.

Les guides sont obligatoires. Le tarif est fixé à 100 bolivianos (14 €) par groupe de 6 personnes maximum – il est donc conseillé de se créer ses petits groupes en amont.

Ensuite, pour les sites « éloignés » le tarif pour le chauffeur est de 150 bolivianos (21 €) pour la sortie.

En ce qui nous concerne, nous avons effectué les circuits suivants :

Circuit 1 « personnalisé » : Ciudad de Itas et Carreras Pampas: 100 bolivianos (14 €) et 150 bolivianos (21 €) pour le transport

Nous avons combiné la Ciudad de Itas avec Carreras Pampas sur une journée à la carte pour voir un maximum de traces de dinosaures. Ainsi cette excursion a duré environ 6h.

Dans l’ouest de Torotoro se trouve la Ciudad de Itas, le site le plus éloigné de la ville : elle est à environ 1h en 4×4 car vous montez à 3 700 m.

Sur ce site, tout au long d’une petite balade on peut observer les formations géologiques, grottes naturelles (dont la Catedral de Itas) et tunnels. On observe également de grandes formations rocheuses (comme los Torres Pétreas) ou d’autres en forme d’animaux comme des tortues par exemple. On a vu également pour notre première fois des Viscache (ou chinchipins comme Ju les a surnommé car c’est vrai qu’ils ressemblent à un mélange de chinchilla et lapin géant). Le site détient son nom « Ciudad de Itas » car ensemble toutes ces formations donnent l’impression de former une petite ville.

Sur la route du retour de ce site, nous nous sommes arrêtés à Carreras Pampas : un site qui permet de voir une multitude de traces de dinosaures également. Il est impressionant de voir à quel point ces traces sont conservés et l’interprétation des traces qui permet de par leur forme et espacement de déduire son espèce.

Circuit 3: Huellas de Dinosaurios, Cañon de Torotoro y Cascada El Vergel

C’est une sortie de 4h à 5h. Elle permet de voir le grand Canyon de Torotoro situé dans le nord de la ville. Ce circuit permet également de passer par le mirador El Vergel ainsi que la cascade El Vergel dans laquelle il est possible de se baigner.

En remontant du canyon sur la plaine on passe à côté de centaines de traces de dinosaures herbivores et carnivores. Elles sont d’une taille d’une main jusqu’à un peu plus de 30cm environ. Aujourd’hui plus de 3 500 traces de dinosaures ont été découverts sur le site.

Les guides nous ont expliqué que la vallée où est située Torotoro était anciennement submergé par l’océan (la mer du Crétacé andin). Les fonds marins boueux ont couverts ces traces ce qui a permis de les conserver jusqu’à aujourd’hui.

Circuit 7: Cementerio de Tortugas

Dans le sud-ouest du village est situé le « cimetière des tortues » : un site qui abrite de nombreux fossiles de tortues y crocodiles d’une taille impressionnante.

En effet, ces fossiles se trouvent dans les couches supérieures de terre rouge du Paléogène comme ils vivaient bien après les dinosaures.

Après la visite du parc, une petite visite du Musée Paléontologique est prévue également qui a été construit sur le site.

Cette visite dure environ 4h. Attention : l’entrée du musée n’est pas compris.

Notre avis sur Torotoro

Pour conclure : nous avons adoré la découverte de cette petite ville et les paysages qui l’entourent. Tout le village joue le jeu des dinosaures : on les retrouve partout sur les entrées des immeubles, dans les parcs etc. C’est également une belle « porte d’entrée » qui permet de s’acclimater à l’altitude pour ceux qui continuent vers l’altiplano bolivien ensuite.

Si vous avez envie de visualiser encore plus d’images de notre séjour à Torotoro, n’hésitez pas à les visualiser sur notre compte instagram.

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